La fiancée de lammermoor by Walter Scott

La fiancée de lammermoor by Walter Scott

Auteur:Walter Scott [Scott, Walter]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Histoire
Publié: 2013-09-25T01:50:13+00:00


CHAPITRE XVIII

Ne fermez pas l’oreille aux avis d’un vieillard.

Quel motif avez-vous pour ce brusque départ ?

Vous faites, j’en conviens, ici fort maigre chère,

Et vous pourriez dîner mieux sur une autre terre ;

Mais chez les étrangers si tout est à foison,

Leurs mets les plus exquis sont souvent du poison.

Restez chez vous. Leur feu vaut-il notre fumée ?

La Courtisane française.

Le lord garde des sceaux et sa fille s’étant retirés après le déjeuner pour se préparer à partir, le Maître de Ravenswood profita de ce moment pour faire ses arrangements de manière à pouvoir aussi quitter Wolfcrag un jour ou deux. Il était indispensable qu’il fît part de ses intentions au vieux Caleb, et il trouva ce fidèle serviteur dans l’office, occupé à calculer combien de temps les restes du dîner de la veille et du déjeuner du jour pourraient entretenir la table de son maître, en les ménageant avec économie. Heureusement, pensait-il, il ne se fait pas un dieu de son ventre, et pour comble de bonheur, nous n’avons plus ici ce Bucklaw, qui aurait avalé en un seul repas un cheval avec sa selle. Pour le déjeuner, mon maître n’est pas plus difficile que Caleb, un peu de cresson ou du pourpier, et un morceau de pain d’avoine, en voilà autant qu’il lui en faut. Quant au dîner, voyons : il ne reste des deux canards qu’une carcasse un peu sèche, mais n’importe, cela suffira pour aujourd’hui. Oh ! oui, cela suffira. Pour demain, cette cuisse d’oie…

Il fut interrompu dans ses calculs par l’arrivée du Maître de Ravenswood, qui l’informa, non sans quelque hésitation, qu’il avait dessein d’accompagner sir William au château de Ravenswood et d’y passer un jour ou deux.

– Que la bonté du ciel ne le permette pas ! s’écria le vieillard, devenant aussi pâle que la nappe qui avait servi pour le déjeuner, et qu’il s’occupait à plier.

– Et pourquoi, Caleb, lui demanda son maître, pourquoi désirez-vous que la bonté du ciel ne me permette pas de rendre à sir William la visite qu’il m’a faite ?

– Oh ! M. Edgar, répondit Caleb, je ne suis qu’un domestique, il ne me convient pas de parler, mais je suis un vieux serviteur. J’ai servi votre père et votre grand-père ; j’ai même vu lord Randal, votre bisaïeul : il est vrai que je n’étais encore qu’un enfant.

– Et qu’est-ce que tout cela a de commun, Caleb, avec une visite d’honnêteté que j’ai dessein de rendre à un voisin ?

– Ce que cela a de commun, M. Edgar ? Votre conscience ne vous dit-elle pas que ce n’est pas au fils de votre père à aller chez de tels voisins ? Que deviendrait l’honneur de la famille ? Ah ! s’il venait à entendre raison, s’il vous rendait ce qui vous appartient, quand même vous penseriez à honorer sa famille de votre alliance, je ne dirais pas non ; car la jeune demoiselle est une créature bien douce, bien aimable. Mais jusque-là il faut vous tenir à votre place. Je les connais.



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